Compression du nerf ulnaire au coude

La gouttière épitrochléo-olécrânienne située à la face intérieure du coude abrite le nerf cubital ou ulnaire. Ce nerf est responsable de la sensibilité de l’auriculaire et d’une partie de l’annulaire, et de l’innervation motrice d’une partie des muscles de la main et de l’avant-bras.

Tout mécanisme qui empêche ce nerf de coulisser normalement dans sa gouttière lors des mouvements de flexion-extension du coude va provoquer des signes de souffrance du nerf appelé le syndrome cubital.

Cette compression va se traduire par des engourdissements et picotements au niveau des deux derniers doigts de la main, une perte de force, une perte de sensibilité au niveau du bord interne de l’avant bras, du poignet et de la face dorsale de la main.

Ces symptômes sont augmentés lors de l’hyperflexion du coude (pendant la nuit, au téléphone, conduite) ou de l’appui du coude sur une surface dure.

L’intervention chirurgicale consiste à libérer le nerf ulnaire au niveau de ses différents points de compression possibles pour lui permettre de coulisser librement, via une incision au niveau de la face interne du coude. Parfois, il est nécessaire de déplacer (transposer) le nerf en avant de sa situation normale en cas d’instabilité. Ainsi, les douleurs, picotements et réveils nocturnes disparaissent en général très rapidement. Si la compression était très sévère, la récupération de la sensibilité des doigts et de la force risque de ne pas être complète, même en cas d’intervention chirurgicale.


Immobilisation

Après l’intervention, une immobilisation plâtrée entre 1 et 3 semaines peut être requise, suivie du port d’une orthèse de coude, en fonction du choix du chirurgien et de la technique opératoire utilisée (transposition ou non).

Arrêt de travail

Un arrêt de travail entre 3 et 6 semaines est demandé, en fonction de votre activité professionnelle (travail manuel ou non).

Rééducation

Dans la plupart des cas, une rééducation n’est pas nécessaire.

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